Captives
Vicky
JAIME
CAPTIVES[1]
« Tu
as profité que je m’éclipse pour te dévêtir hâtivement et te glisser nue sous
le drap. (…) Debout, j’effleure le drap de satin qui me livre tes courbes. Je
promène ma rose sur tes pieds puis, très lentement, je remonte ton corps. Je
dessine quelques arabesques sur ton ventre et habille tes seins de volutes
parfumées. (…) Ma main prend le relais, tremblante, maladroite. Je recommence
le même itinéraire sans la rose. Le drap de satin entre ta peau et la mienne
restitue la chaleur de ton corps impatient. Tu voudrais que je l’écarte, tu
implores l’impact, je n’en fais rien. J’explore ton corps patiemment. Je me
revois enfant dessinant avec les doigts sur le sable chaud.
Mes
mains, guidées par ton souffle, prennent de l’assurance.
Je
saisis le drap posé sur tes épaules et le fais délicatement glisser sur ta
peau, jusqu’à ton nombril. Ta respiration est haletante. Ta nudité s’offre à
mes yeux, je devine les geysers de ton désir. Tu attrapes mon bras, m’attires
dans le lit et me déshabilles.
Tu
m’embrasses… un premier baiser furtif, un deuxième à peine plus long, puis un
troisième…
Emportée
par ta fougue, ta langue tournoie, explore et courtise la mienne… Me reste le
goût torréfié de ton baiser. Je chancelle.
Je suis
ivre. Je ferme les yeux. Je veux fuir ton regard qui me précipite vers la
capitulation. Du revers de ta main, tu calligraphies des vagues sur mon ventre,
le vertige nous gagne…
Vacillante,
tu te blottis contre moi. Ta bouche escalade mon sein, dévale une pente pour
aussitôt gravir l’autre, jusqu’au sommet que tu enveloppes d’un baiser éternel.
Ta langue dessine des circonvolutions sur mon téton. Tu le captures pour
l’entraîner dans ta bouche gourmande. Tu règnes sur moi de toute ta sensualité
quand d’un léger haussement d’épaule, je te prie de m’épargner. Tes lèvres
papillonnent sur mon ventre pendant que ta main, d’une caresse, apaise mon
ardeur.
L’instant
qui suit, nous ne sommes plus qu’un entrelacement d’ondes. Une symphonie
inaudible rythme nos ébats.
Le feu
à l’embouchure de mon être, crépitant. Ma chair, un enchevêtrement de canaux où
le frisson glacial contraste avec les sensations incandescentes. Un arc fou,
bleuté, m’électrise par à-coups puis se propage au tien. Et dans une explosion,
nous signons un pacte pour être pour longtemps captives[2]. »
CAPTIVES
(SUITE) ....
[1]
nouvelle in Oxydo n°13 2005 p.46 :
Chère Vicky, Si tu as d'autres textes ? Tu as ta petite place que je te garde ici bien au chaud… si tu veux donner tes commentaires ? J’aurai voulu éditer toute ta
nouvelle mais étais-tu ok ?
[2]
Et là, chère lectrice, tu peux donner une
suite à cette nouvelle… que se passe-t-il ? Que ressens-tu quand tu es
ainsi dans les bras de ta bien-aimée ? Tu peux écrire sur ce Blog, je te
l’autorise… et ainsi un Blog devient une Lettre d’Amour que tu écris à ta
bien-aimée à la l’occasion de la Ste Valentine, la fête de toutes les
Amoureuses…